A l’honneur aujourd’hui : Antoine de la Marche.

Antoine de la Marche, seigneur de Châteaurenaud, est né en 1395. C’est le troisième fils de Guillaume de la Marche, un chevalier qui se rendit en Flandre pour le compte du duc de Bourgogne.

Antoine de la Marche est seigneur de Châteaurenaud, de Chassey et de la Marche, ainsi que chambellan du duc de Bourgogne : Jean Sans Peur. Ce dernier, reconnaissant les services d’Antoine et de son père, lui accorde de nombreuses gratifications au cours de sa carrière comme par exemple des chevaux de monture ainsi que des dons d’argent.

Il voyage aussi beaucoup, pour les affaires du duché, à Beauvais, à Mâcon, en Savoie ou encore à Paris entre 1417 et 1418. Quelques années plus tard, il est fait prisonnier à Montereau, et retrouve sa liberté après le paiement d’une lourde rançon. Malgré la générosité du duc à son égard et l’héritage après la mort de sa mère, il est contraint de vendre des bagues, des robes et des joyaux en 1427. Il meurt finalement à Dijon le 23 décembre 1438 et est inhumé à l’église de Châteaurenaud.

Source : Étude biographique, littéraire et bibliographique sur Olivier de la Marche d'Henri Stein.

A l’honneur aujourd’hui : l’octroi des franchises par le seigneur de Louhans.

Cette représentation met en scène l’octroi d’une charte de franchises en 1269 à Louhans, c’est-à-dire la concession d’un seigneur à des habitants d'un ensemble de droits et de privilèges. Le seigneur en question est Henri I^er d’Antigny, qui est seigneur de Louhans et de Sainte-Croix-en-Bresse. L’homme possède un château sur l’actuelle place de la Libération, qui se nommait auparavant place du Château ! A cette époque, l’autorité du sire n’était pas ancienne, cette franchise est donc un acte important par laquelle il manifeste son pouvoir.

L’obtention d’une charte de franchises est un moment charnière dans l’histoire d’une ville. C’est le cas pour Louhans, puisque la charte de franchises va notamment instaurer le marché hebdomadaire du lundi ! Dans les chartes de franchises, on retrouve aussi le montant d’amendes applicables à certains délits. Dans celle de Louhans, l’amende pour une injure ou des légères paroles s’élève à trois sous, tandis que l’on doit soixante sous pour une escroquerie.

A l’honneur aujourd’hui : le poète Auguste Buchot.

Né à Louhans en 1851, avant de s'installer rapidement à Branges, Auguste Buchot était un poète bressan, mais aussi un enseignant et un écrivain.

Son nom est resté dans la postérité pour son travail d’enquêteur dans une affaire judiciaire locale : il découvrit un document pour innocenter un homme, Pierre Vaux, ainsi que ses amis, injustement accusés d’une série d’incendies criminels à Longepierre.

Le poète s’éteignit en 1883, à seulement 32 ans. Malgré ses efforts acharnés, la justice ne rouvrit jamais le procès, et les condamnés finirent leurs jours au bagne en Guyane.

Cette histoire illustre une erreur judiciaire mise en lumière par un écrivain, un parallèle évident avec Émile Zola, qui, quelques décennies plus tard, s’engagera avec la même ferveur dans l’affaire Dreyfus.

En 2023, la tombe d’Auguste Buchot a été restaurée par les ateliers Thomasset dans le cimetière de la ville. Une exposition au musée de l’imprimerie a également mis en valeur son parcours, tandis qu’une conférence présentée par Guy Thiébaut, à l’occasion du 140ᵉ anniversaire de sa mort, a permis d’en retracer la vie.

A l’honneur aujourd’hui : le sculpteur Pierre Cordier.

Né en 1853 à Saint Laurent lès-Mâcon, Pierre Cordier déménage à Louhans dans les années 1880. Il devient professeur de dessin lors de la création de l’école de dessin en stéréotomie à Louhans, en 1885.

Sculpteur et statuaire, il sera l’auteur de la statue de la sœur Pernet en 1902, mais aussi de celle sur le portail de l’église Saint-Pierre, ainsi que des tombeaux du poète et écrivain Buchot et de l’instituteur Billy au cimetière de Louhans.

L’homme fut aussi le premier conservateur du musée en 1885, ainsi que le vice-président de l’association des Amis des Arts à sa création en 1911.

Proche de Lucien Guillemaut, maire de Louhans, député et historien, Pierre Cordier voit de nombreux de ses dessins reproduits dans certains de ses ouvrages comme Histoire de la Bresse louhannaise en 1911.